Cette nuit, je vivais dans les sixties, secouée dans tous les sens par la foule. J'entendais la voix de John résonner, j'avais presque l'impression qu'il était en plein concert dans ma chambre quand il chantait You've Got to Hide Your Love Away. Puis Paul a entrepris de chanter Yesterday suivi d'un Martha My Dear. Un Paul encore jeune et beau. Ringo s'amusait sur sa batterie et osa même chanter Act Naturally et With A Little Help From My Friends, excellent, oui vraiment. George toujours aussi timide n'osait pas chanter. Puis, soudain, il se lança : I'm Happy Just to Dance With You et  I Need You. Parmi les groupies criant des John, des Paul, des Ringo ou encore des George, j'écoutais les quatre garçons dans le vent. Je fermais les yeux mais je les voyais, leurs voix résonnant dans ma petite tête. I Me Mine me berça au début pour se faire plus énergique ensuite. Ma bonne humeur fut augmentée quand Paul chantonna les premières paroles de Hello, Goodbye. J'étais aux anges, aux anges, vous dis-je. Et tant qu'à faire autant enchaîner sur Penny Lane. Ambiance Liverpool. Strawberry Fields Forever, oui, rien qu'ça. Le concert était sans fin. À travers les temps, inépuisables, ils chantent. Ils chantent rien que pour moi. “ You Really Got A Hold On Me ”, je le leur crierais bien. Je sais que le rêve s'achève bientôt. Une dernière pour la route ? It's Only Love. J'ouvre mes yeux, je les vois saluer leur public. &Paf !

Satané de réveil. 

En attendant.

Un jour Dieu créa Paul McCartney.